Comment se passe une séance d’initiation à la poterie ? Que peut-on faire en 2 h sur un tour ?
Pourquoi c’est mieux de venir à 2 séances (le lendemain ou 15 jours plus tard) ? C’est quoi le tournassage ? Voilà un exemple de questions que l’on me pose souvent. Cet article essaye d’y répondre.
J’utilise souvent de la terre rouge pour tourner, alors évitez les vêtements blancs ou neufs (et les ongles longs).
Jour 1 : tournage
1 – Préparer la terre, après avoir pesé la quantité nécessaire. Ensuite, on travaille l’argile afin d’éviter les bulles d’air qui peuvent faire exploser la pièce lors de la cuisson (choc thermique).
2 – La balle d’argile est lancée sur la girelle, puis on aligne les particules avant de centrer la balle (ou vice-versa).
3 – Perçage et ouverture selon le pot désiré (fond plus ou moins épais, plat ou concave…).
4 – La montée : du bas vers le haut, afin de créer les bords du pot et de l’affiner. On donne la forme, (droite, arrondie, évasée…). Finitions à l’estèque et/ou éponge. Avec le fil, on décolle le pot de la girelle pour le faire sécher (sans trop toucher la pièce, très molle, car pleine d’eau).
Jour 2 : tournassage
Le lendemain (ou quelques jours plus tard si le séchage est volontairement retardé), le tournassage permet d’enlever l’excès d’argile à la base des pots tournés. On travaille le pot sur le tour, lorsqu’il est à consistance « cuir ».
Avec une mirette (ou un tournassin) on crée le pied du pot. On peut aussi arrondir la base et reprendre les bords, voir photo ci-dessous : à droite un pot réalisé en initiation avant tournassage, à gauche un pot tournassé qui commence à sécher.
C’est également à cette étape que l’on peut ajouter une anse ou des décorations (engobes colorés et sgraffitto, détails sculptés à la mirette…).
Le pot après séchage complet peut ensuite subir une première cuisson (24h) afin d’être « biscuité ». Ensuite, le pot peut être émaillé (2e cuisson de 24h) et devenir, brillant (ou mat), coloré et étanche.