Exposition novembre 2015

Oeuvres exposées à la Maison des Arts, novembre 2015

Black Box – Céramique, cadre en bois – de 12 à 22 cm – 2013-2015
Des réalisations en faïence, émaillées ou non, comme une accumulation de petites formes, collées les unes aux autres, ces petits modelages deviennent tesselles. Les inspirations sont diverses : empreintes, drapés, petites boules accumulées, récifs de corail… La palette de couleur des engobes et émaux reste restreinte : blanc et rouge qui ressorte sur le noir mat des cadres, dessinés par l’artiste. Ces boites noires sont comme une collection qui grandit, comme d’innombrables tiroirs d’un cabinet de curiosité. Chacune renferme un spécimen distinct, l’ensemble créer un microcosme esthétique.

Fruits mûrs – Céramique, support en bois – 20x20cm – 2014-2015
« Le fruit de plusieurs mois de patience…arrive à maturité. J’ai eu l’idée de faire des « fruits », des formes plus ou moins sphériques, inspirées de la nature, des plantes, des fonds marins… Les spécimens sont exotiques, voir inconnus, apportant un sentiment d’étrange. Le support est identique, un fond blanc de 20 par 20 cm qui fait ressortir la couleur des émaux tantôt mat ou brillant, à effets (vert bronze, rouge moucheté, bleu à goutte d’huile..). La présentation par série évoque une collection d’objets d’histoire naturelle (carapaces, fossiles, herbier…) ».

Feuilles blanches – Céramique, smalt, installation 7 pièces – 2015
« Dans mes différentes activités, la question de la feuille blanche est centrale. La page blanche de l’écrivain, la toile vierge de l’artiste, le nouveau document à l’écran, le début d’une ligne tracée, une première empreinte, un premier mot, une première ligne de tesselle et un point final, une signature un sceau… vestige de l’essai, de l’échec la feuille froissée, le modelage raté ».

Feuilles blanches – Céramique, support en bois 60×60 cm – oct. 2015
Les feuilles sont en faïence blanche, réalisée en empreinte et estampage. Accumulées, elles ressemblent à des tesselles. Le rond est identique au diamètre des plaques de mon four.

Démarche :
Lorène Herrero a suivi des études aux Beaux Arts d’Annecy et Nice. En 2009, elle installe son premier atelier de céramique et acquiert un four peu de temps après.
« Ma production artistique s’intéresse à mon vécu. Cela peut être les petites expériences du quotidien (une exposition, un film, la visite d’un site historique…), une image glanée sur internet, un objet au design atypique, un détail de la nature photographié (plante, roche, vache..) ou des éléments récoltés (galets, bois flotté, feuilles…) voir chiné (dentelle, bijoux…). Le tout est enregistré dans mes carnets de bord, une source intarissable d’inspiration réunissant textes, images et croquis. J’aime collectionner, accumuler des objets, des images leur créer une suite, une nouvelle vie. Certaine de mes séries continuent au fil des ans, comme une marotte.
Je travaille la céramique et plus récemment la mosaïque, avec un questionnement du médium. Je traite ces deux arts séculaires plutôt de manière contemporaine (assemblage, installation..). J’aime explorer les limites du matériau, jouer avec ses contraintes. Il a y a toujours une partie non maîtrisée, par exemple lors de l’épreuve du feu ou de la taille des tesselles.
La terre, comme la mosaïque, laissent le temps de murir un projet, au fil des étapes. C’est dans l’atelier, lors d’une pratique régulière, que naissent les formes, qui sont données à voir.  Les formes crées dans l’humidité de l’argile sont immortalisées par le feu. Lors d’une deuxième cuisson, engobes et émaux apportent une certaine profondeur. Des tesselles d’émaux de verre ou de pierre accompagnent parfois les pièces de céramique. Mes formes sont, à première vue, simples et ma palette de couleur assez réduite. Le premier contact avec le spectateur est souvent esthétique, puis une interrogation se dessine, laissant une question en suspend ».



Les commentaires sont fermés.